750 grammes
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Un peu toqué
21 décembre 2011

Tarte au chocolat .

Même si je ne suis pas tout à fait convaincu que vous le méritiez, voici ici ma recette de la tarte au chocolat .Quelques critiques pour vous donner une idée (moment « mes chevilles qui enflent »):

« Je n'ai jamais mangé de meilleur gâteau de toute ma vie ! » Pr C.R.

« Dans quelle pâtisserie tu l'as acheté ? » E.G.

« excusez moi, la rue de la paix, c'est vers où ? » un passant (oui, ça n'a rien à voir, mais j'ai trouvé gentil qu'il me pose la question)

Alors, convaincu(e)s ?

PARFAIT ! (oui, c'était une question rhétorique )

 DSCI0235

AAAAAALELUIA ALELUIA ALEEEELUUUIAAA ! (oui, la plaque de cuisson est craspec, mais après trois recettes d'affilée dessus ...)

 

Pour 16 personnes/ un demi boulimique ,

Il vous faut (en tout cas pour faire ce gâteau):

 

  • une pate sablée .

  • 400 g de chocolat (BAM les poignées d'amour !)

  • 4 oeufs

  • 200ml de lait de coco

  • 190 ml de crème fraîche

  • 150 ml de lait

  • 35-40g de beurre

  • 50g de sucre blanc

  • Une bonne cuillère à café d'essence d'arôme d'amande amère

  • même quantité de vanille

  • 25g de poudre de noisette

  • 25 g de poudre d'amande

 

Commencez par chemiser la pate dans le moule . Faites là par la suite cuire « à blanc » à 170°c pendant 25min (pour ceux qui s'interroge sur la cuisson à blanc alors que c'est du chocolat noir, vous faites cuire la pate en la lestant avec des haricots secs – par exemple ) . Cassez le chocolat en morceaux. Mettez le dans un récipient du style saladier . Portez à ébullition le mélange lait/crème/lait de coco/beurre .

 

A ce stade de la recette, j'en profite pour répondre à un mail de madame Virginie Trémaud qui nous écrit de Valence dans la Drôme :

« Chez Piersam Well,

Depuis que nous avons découvert votre blog, nous sommes en sommes littéralement fous ! Nous avons bien sûr essayé toutes les recettes plusieurs fois, nous sommes fait tatouer les listes d'ingrédients, et nous projetons de vous kidnapper bientôt pour vous vouer un culte malsain à tendance sexuelle . Néanmoins, une chose nous chiffonne un peu : mon mari est Hindou et nous souffrons terriblement de ne pas trouver de recette adaptée à cette religion . Merci de nous sortir de l'affliction en publiant une recette pas piquée des vers,

Cordialement ,

Virginie Trémaud . »

 

Tout d'abord, merci pour ce lettre qui me va droit au coeur ! Ensuite, madame, cette recette est faite pour VOUS ! (et pour les autres personnes qui liront ce blog bien sûr) .

Lorsque vous aurez porté le liquide à ébullition, versez-le sur le chocolat en remuant bien le tout avec un fouet ou une fourchette en veillant à ce que tout le chocolat fonde . C'est alors que vous obtiendrez une bonne Ganesh au chocolat .

Battez les quatre oeufs et ajoutez-les au mélange avec le sucre, l'amande amère, la vanille et les deux poudres .

Versez cette ganache (je précise pour ceux qui avait pas percuté le jeu de mot) sur la pâte, enfournez-là à 170°c pendant 15-20min puis éteignez le four sans l'ouvrir et laissez ainsi cuire pendant 15-20 min à four éteint .

Et pis sortez le . Et pis vous pouvez le manger, qui sait ...

 

 

Pour terminer, je vous propose de nous élever un petit peu des nourritures bassements térrestre pour les joies plus éthérées de l'esprit . Un peu de littérature avec mon livre de référence, "Oui-oui va au marché" "Mon dictionnaire de cuisine d'Alexandre Dumas ." que vous pourrez trouver en intégralité ici,  

l'auteur des "Quatre mousquetaires" écrit ceci à propos du chocolat :

 

"Chocolat. - Le mot chocolat vient, croit-on, de deux mots de la langue mexicaine: choco, son ou bruit et atle, eau, parce que le peuple mexicain le bat dans l’eau pour le faire mousser. Les dames du nouveau monde aiment, paraît- il, le chocolat à la folie et en font un usage considérable. On rapporte que, non contentes d’en prendre chez elles à tout moment de la journée, elles s’en font quelquefois apporter à l’église, sensualité qui leur a souvent attiré la censure et les reproches de leurs confesseurs, qui ont cependant fini par en prendre leur parti, y trouvant leur intérêt d’ailleurs, car ces dames leur faisaient la gracieuseté de leur en offrir de temps en temps une tasse, ce qu’ils se gardaient bien de refuser. Enfin, le révérend père Escobar, dont la métaphysique était aussi subtile que sa morale accommodante, déclara formellement que le chocolat à l’eau ne rompait aucunement le jeune, proclamant ainsi en faveur de ses belles pénitentes l’ancien adage:
Liquidum non frangit jejunium. Importé en Espagne vers le XVIIe siècle, l’usage du chocolat y devint promptement populaire; les femmes et surtout les moines se jetèrent sur cette boisson nouvelle et aromatique avec un grand empressement, et le chocolat fut bientôt à la mode. Les moeurs n’ont guère changé à cet égard, et encore aujourd’hui, dans toute la Péninsule, il est de bon goût de présenter du chocolat dans toutes les occasions où la politesse exige d’offrir quelques rafraîchissements, et cela partout et dans toutes les maisons qui se respectent. Le chocolat passa les monts avec Anne d’Autriche, femme de Louis XIII, qui la première l’importa en France, ou toujours à l’aide des moines français à qui leurs confrères d’Espagne en envoyaient aussi des échantillons comme cadeaux, il devint bientôt en vogue. Au commencement de la Régence, il était devenu plus en usage que le café qui, tout nouvellement importé aussi, était regardé comme boisson de luxe et de curiosité, tandis que le chocolat était considéré, à juste titre du reste, comme un aliment sain et agréable.
M. Brillat-Savarin, dans son excellent livre sur les Classiques de la table, recommande le chocolat comme une substance tonique stomachique et même digestive; il dit que les personnes qui en font usage jouissent d’une santé constamment égale, et il parle du chocolat ambré comme très bon pour les personnes fatiguées par un travail quelconque (puisqu'on vous le dit ! - NlR). Laissons parler lui-même l’illustre gastronome: «C’est ici le vrai lieu, dit-il, de parler des propriétés du chocolat ambré, propriétés que j’ai vérifiées par un grand nombre d’expériences, et dont je suis fier d’offrir le résultat à mes lecteurs. Or donc, que tout
homme qui aura bu quelques traits de trop à la coupe de la volupté, que tout homme qui aura passé à travailler une portion notable du temps qu’on doit passer à dormir, que tout homme d’esprit qui se sentira temporairement devenu bête, que tout homme qui trouvera l’air humide, le temps long et l’atmosphère difficile à porter, que tout homme qui sera tourmenté d’une idée fixe qui lui ôtera la liberté de penser, que tous ceux-là, disons-nous, s’administrent un bon demi-litre de chocolat ambré à raison de soixante à soixante-douze grains d’ambre par demi-kilogramme, et ils verront merveille.
«Dans ma manière particulière de spécifier les choses, je nomme le chocolat à l’ambre, chocolat des affligés, parce que, dans chacun des divers états que j’ai désignés, on éprouve je ne sais quel sentiment qui leur est commun et qui ressemble à l’affliction.» C’est toujours M. Brillat-Savarin qui parle: «Quant à la manière officielle de faire le chocolat, c’est-à-dire pour le rendre propre à la consommation immédiate, on en prend environ une once et demie pour une tasse, qu’on fait dissoudre doucement
dans l’eau à mesure qu’elle s’échauffe en la remuant avec une spatule de bois; on la fait bouillir pendant un quart d’heure pour que la solution prenne consistance, et on sert chaudement.
«Monsieur, me disait il y a plus de cinquante ans Mme d’Arestrel, supérieure du couvent de la Visitation, à Belley, quand vous voudrez prendre du bon chocolat, faites-le faire dès la veille dans une cafetière de faïence et laissez la. Le repos de la nuit le concentre et lui donne un velouté qui le rend bien meilleur. Le bon Dieu ne peut pas s’offenser de ce petit raffinement, car il est lui-même tout excellence.»"

 

 

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